Après 3 années d'attente et 2 éditions annulées à cause du COVID-19, l'Electrobeach Festival était de retour dans les jardins du Lydia à Port Barcarès les 14, 15 & 16 juillet dernier ! Pour nous c'est un peu comme un rituel chaque année de fouler le sable des Pyrénées-Orientales pour venir faire la fête à l'Electrobeach et de se retrouver entre amis.
LES SCÈNES
Cette année 2022 a été une année très particulière pour ce festival 100% électro qui a subi de plein fouet la pandémie et qui se retrouve dans une situation financière très délicate... Cela a pu se ressentir sur l'organisation ainsi que sur les scènes, notamment la mainstage qui n'était pas aussi imposante et fournie en écrans led que d'habitude, pas couverte non plus, mais qui a quand même été assez agréable à voir lors des couchers de soleil ou une fois la nuit tombée. Malgré les maigres feux d'artifices lors des closings, nous avons été très agréablement surpris sur le grand nombre d'effets durant les sets des headliners, avec pyrotechnie, canon Co2 et artifices à quasiment chaque drop.
Concernant le design de la scène, il ne faut pas oublier que le festival se situe dans une région assez venteuse et qu'il y a beaucoup de contraintes liées au vent concernant la structure de la mainstage. Par contre, petite déception concernant le passage de la Patrouille de France, bien qu'ils n'aient pas été annoncés par le festival, nous avions l'habitude de voir passer les 8 alpha jets avec les couleurs du drapeau français au-dessus de nos têtes pour célébrer le 14 juillet. Pas de patrouille de France mais petite consolation... un mirage est venu faire le show pendant le set de Tony Romera lors d'un magnifique couché de soleil.
Concernant les autres scènes, la scène Hard Music était toujours située dans le sable, derrière le plus vieux paquebot du monde, le Lydia. Cette année, elle avait une petite structure arrondie assez simple avec de nombreux jeux de lumières. La scène Techno quant à elle a été l'une des plus grosses victimes de la situation financière du festival et devait certainement disparaître cette année. Mais suite à une grosse demande de la part des festivaliers, l'organisation n'avait pas dit son dernier mot et a quand même proposé une toute petite scène techno qui sera gérée par le Rex Club Paris (classé 41ème meilleur club du monde au TOP 100 Club 2022). Nous avons pu également découvrir une 4ème toute petite scène à l'entrée du festival, cette scène était tenue par l'Ecole des DJ UCPA.
LE LINE-UP
Armin Van Buuren sur la mainstage - Crédit photo © French Crowd
JEUDI 14 JUILLET
Cette année pour nous, c'était clairement le point fort du festival. Nous avons trouvé le line-up très bon avec le premier jour, un line-up assez mainstream sur la mainstage avec les sœurs Nervo, Afrojack, Dimitri Vegas & Like Mike et Armin Van Buuren en closing avec un set très énergique et un final sur le remix hardstyle de son tube « Blah, Blah, Blah ». Il y avait également Tony Romera en début de soirée ainsi que le néerlandais Chico Rose. Sur la scène Hard Music on retrouvait un mix entre jeunes talents, artistes confirmés et headliners, avec notamment le frenchy Damien RK qui jouait en début de soirée et des têtes d'affiches comme Coone ou Frequencerz. Côté scène Techno, le Rex Club a choisi de mettre en avant de jeunes artistes ainsi que des artistes confirmés comme Traumer sous son alias Roman Poncet.
VENDREDI 15 JUILLET
Le second jour sur la mainstage était un peu plus pointu avec notamment la légende Armand Van Helden qui a mixé devant un public peu réceptif et c'est le moins que l'on puisse dire... Certains groupes ont même hué cette légende de la House Music durant son set... désespérant. Les frenchies Dombresky, Habstrakt et Asdek et les têtes d'affiches W&W, Steve Aoki et le suédois Alesso pour un closing magistral avec en final son légendaire remix de « If I Lose Myself ». Côté scène Hard Music on pouvait notamment retrouver le frenchy Strike Blood, Sound Rush ainsi que Ran-D et le déjanté SEFA avec sa frenchcore en closing. Sur la scène Techno, même topo que le jour précédent, avec notamment le talentueux François X.
SAMEDI 16 JUILLET
Troisième et dernier jour sur la mainstage, avec une programmation bien plus agressive que les jours précédents, on pouvait retrouver le frenchy Aazar en début de soirée, puis deux très bonnes heures de House music avec l'allemand Claptone et l'Italien Meduza. A partir de 22h45 changement total d'ambiance avec une fin de soirée 100% américaine qui a du ravir les headbangers ! Illenium était le premier à débuter avec un set puissant alternant bangers et progressive house parfois, suivi d'un énorme B2B entre Jauz et Nghtmre qui ont littéralement détruit la mainstage ! Puis arriva LA tête d'affiche du festival cette année, le mystérieux Marshmello pour clôturer l'édition 2022 du festival. Pour ce closing l'ambiance est assez redescendue, l'américain a alterné entre bangers, mashup et ses propre morceaux, assez peu connus pour la plupart par le public de l'Electrobeach. Du côté de la scène Hard Music il y avait du très lourd également, avec notamment Headhunterz, Noisecontrollers et Evil Activities en closing ! Sur la scène techno, toujours la même recette que les 2 premiers jours avec notamment un gros closing d'Antigone qui a régalé les festivaliers présents.
L'ORGANISATION
Coté organisation nous avons trouvé l'entrée et la sortie du festival assez fluide, avec une fouille à l'entrée assez légère parfois... Concernant les bars et les stands de nourriture, il y en avait dispersés à plusieurs endroits du festival, ce qui a permis d'avoir assez peu d'attente pour pouvoir se restaurer avant de retourner taper du pied sur les diverses scènes du festival. Cependant les tarifs ont bien augmenté et l'addition pouvait être salée à la fin de ces 3 jours pour les gros buveurs. Petit couac concernant les toilettes dont le nombre ne suffisait clairement pas, ce qui a conduit à créer des files d'attentes assez importantes parfois.
NOTRE EXPÉRIENCE
Dans la globalité nous avons beaucoup apprécié ces 3 jours à l'Electrobeach Festival, retrouver cette atmosphère particulière qui nous rassemble à chaque fête nationale du 14 juillet, rencontrer de nouvelles personnes et échanger ensemble nous manquait beaucoup. Nous avons conscience que ces deux années blanches (et certainement d'autres causes aussi) ont fait beaucoup de mal aux finances du festival. Malgré ces difficultés, l'organisation a clairement envoyé le paquet sur la programmation, qui comme dit précédemment, était pour nous LE point fort du festival cette année, avec de nombreux artistes assez rares en France.
Nous avons fortement apprécié de voir des artistes moins mainstream comme Armand Van Helden, Claptone, Meduza et même le frenchy Dombresky jouer sur la mainstage en début de soirée, accompagné d'un magnifique couché de soleil. Mis à part les headliners comme Armin Van Buuren, Afrojack, W&W etc qu'on peut voir assez régulièrement, nous avons beaucoup aimé voir des artistes comme Illenium, Jauz b2b Nghtmre et Marshmello qui se font beaucoup plus rare dans l'hexagone.
Nous avons trouvé le public de l'Electrobeach plus festif que réactif aux sets proposés par les artistes sur la mainstage, mis à part sur la scène Hard Music ou l'ambiance était plus survoltée. En se baladant dans le festival nous avons pu découvrir la 4ème scène du festival, tenue par l'Ecole des DJ UCPA, qui se situait à droite de la mainstage en direction de l'entrée du festival. Notre surprise fût grande le vendredi quand nous avons aperçu Damien RK derrière les platines foutre le bordel devant plus d'une centaine de festivaliers, totalement conquis par son set, avec notamment un mini Left / Right mémorable.
CONCLUSION
L'Electrobeach Festival n'est plus aussi "grand" que les précédentes années mais il est toujours debout malgré deux années blanches très compliquées. Nous espérons sincèrement que ce festival 100% électro qui compte beaucoup dans le paysage culturel français se relèvera de ses difficultés et reviendra beaucoup plus fort l'année prochaine ainsi que les années suivantes. L'ambiance générale était très bon enfant durant ces 3 jours et musicalement nous nous sommes régalés, cette diversité dans le line-up nous a vraiment conquis ! À l'année prochaine !
Crédit photo de couverture © 808 Images